japonais

  • Ortho-anecdotes new-yorkaises

    Le week-end dernier, j’étais à New York, et je n’ai pas vu de grosse pomme ! J’espérais bien pourtant me mettre quelque chose sous la dent après Venise (voir ici). C’est vrai, quoi, on va passer quelques jours de vacances sur un lieu connu pour être surnommé The Big Apple, et pas un hommage, pas un monument consacré au fruit invoqué… à part la pomme d’Apple !!! 

    Au deli1 du coin, me direz-vous, il y avait bien des pommes ? Eh bien ! oui, sans doute, mais je n’étais pas là pour faire du shopping de supermarché… quoique, je n’ai quand même pas pu résister à l’achat d’un bocal de peanut butter2 (chacun ses vices !).

    Pas de pommes pour moi à NYC, disais-je donc, mais certes des pommes de terre, dans tous les restaurants ! Frites ou en chips, cela va sans dire ; préparées maison, un petit plus appréciable sur certaines cartes. 

    Bon, bon, revenons à nos ortho-moutons. Qu’ai-je donc trouvé d’intéressant à ortho-bloguer ? 

    Ah oui ! Tout d’abord, j’ai découvert, dans la boutique UNIQLO de Broadway, qu’il existait une marque de vêtements, créée en 2008 par le japonais Yasutaka Tomita (je vous jure que je ne fais pas exprès), qui s’appelle Dictionary. Quel rapport entre mode et orthographe ? Aucune idée ! Promis, quand je rencontrerai M. Tomita, un jour peut-être, je le lui demanderai ! 

    Deuxième chose plus étonnante encore, un tableau d’un certain Joseph Kosuth (américain et vivant) exposé au MoMA3 et représentant l’agrandissement photographique d’un article de dictionnaire donnant la définition du mot… « définition ». Évidemment, cela me laisse perplexe. Il y a sans aucun doute une symbolique profonde à ce genre d’œuvre.

    Je me renseigne. Le fait que M. Kosuth ait été nommé en 1973 Chevalier des Arts et des Lettres par le gouvernement français constitue peut-être un indice. Le fait qu’il ait dit un jour « La seule exigence de lart sadresse à lart. Lart est la définition de lart » finit tout de même de m’embrouiller.

    Je persévère. En fait, M. Kosuth ne s’est pas contenté de la définition de « définition » ; il a aussi photographié-zoomé « art » et…  « chaise ». Il s’agit d’art conceptuel, autrement dit, « ce qui permet à l’art d’être art », un mouvement qui bannit l’esthétique et toute « visée métaphysique » pour « limiter le travail de l’artiste à la production de définitions de l’art… ».4

    Ma conclusion : un dictionnaire donne des définitions de mots, une photo de définition de mot donne une définition de l’art… Comprenne qui pourra 

    Enfin, voici une troisième et dernière petite anecdote à vous raconter, plus légère et qui m’a fait sourire dans le subway new-yorkais, moi qui ne suis pas une habituée du langage SMS. Le cadre : une affiche publicitaire, dans le métro donc, sur laquelle le buste d’une femme style Roy Lichtenstein (encore un artiste contemporain, je ne fais pas exprès non plus !) est représentée au comble de la surprise. Je regarde de plus près, car ça me fait penser à la pub que j’ai vue récemment à Paris pour « un Perrier avec des fines bulles », dans le genre pop art également (et avec un « des » qui me semble inapproprié, mais bon, c’est encore autre histoire).

    De la bouche en Oh ! de la blonde pointillée sort une bulle qui exprime son étonnement devant les avantages d’une société de rachat d’or et d’argent. Et la bulle commence ainsi (je ne me rappelle plus du texte exact, mais en fait on s’en moque un peu, n’est-ce pas ?) : « OMG ! Blablabla, blablabla… ».

    Mais, et j’en arrive à ce qui m’a fait sourire, c’est que, toute nullissime que je suis en langage SMS, ce OMG me saute aux yeux comme étant de toute évidence le fameux et policé Oh My God !5 Ce que je trouve drôle, c’est qu’une telle expression soit, d’une part, abrégée et, d’autre part, utilisée ainsi sur une affiche.

    Ça ne fait sourire que moi ? Oui, c’est parce que vous n’avez pas vu l’affiche en question et, j’en suis désolée, je n’ai pas pensé à la zoomer-photographier...

    À bientôt pour un prochain billet dans lequel je vous parlerai de France Léa… Changement de décor... 

     

    1Les deli sont les delicatessen, cest-à-dire les épiceries ou petits supermarchés.

    2Le beurre de cacahouète, bien sûr !

    3Museum of Modern Art.

    4Jai puisé mes infos sur le site du Centre Pompidou http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-ArtConcept/ENS-ArtConcept.htm.

    5Oh ! Mon Dieu !

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  • Une pensée pour le peuple japonais

    Même s’il n’y a aucun rapport entre le Japon et lorthographe française, je ne peux pas laisser passer ce jour sans partager avec vous une pensée toute particulière pour le peuple de ce pays que jaime tant.

    Il y a un an, jour pour jour, un séisme de magnitude 8,9 sur léchelle de Richter a secoué larchipel nippon et provoqué un tsunami et laccident nucléaire le plus important depuis Tchernobyl en 1986. Cette série de catastrophes a eu des conséquences dramatiques au Japon sur les plans humain, écologique et économique.

    Le peuple japonais a enduré et endure encore avec dignité et courage ce coup du sort.

    Le plus bel hommage que je puisse modestement lui témoigner est mon espoir inébranlable davoir la chance un jour dy retourner séjourner.

    Gambaté Nihon !