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  • Une vérité de Harry Quebert

    • Le 2013-01-06

    C’est drôle, jécrivais il y a quelques jours (ici) que jétais parfois triste de terminer un livre qui mavait happée, morose de quitter un personnage qui mavait séduite. Et voilà que je termine le livre que jétais en train de lire, La Vérité sur laffaire Harry Quebert, qui m’a passionnée, soit dit en passant, et que jy trouve en toute fin de récit exactement le fond de ma pensée dans les mots dun écrivain à un autre écrivain :

    « Un bon livre, Marcus, est un livre que lon regrette davoir terminé. »

    Un océan de livres nouveaux chaque rentrée, une vague de prix littéraires chaque automne... Littérature avec un grand L des hommes et femmes de lettres et autres esthètes du verbe, ou romans de gare qui passionnent tout un chacun, pour ma part, je l’ai dit et je le redis, ce qui prime, c’est le plaisir de la lecture. Et, comme Harry Quebert, je pense qu’« un bon livre [...] est un livre que l’on regrette d’avoir terminé ».

    À tout(e) lectrice/lecteur, salut !

  • Récompense, hommage et culture

    Voici une actualité discrète qui pourtant nous vient du ministre de l’Éducation nationale en personne. Une actualité « langue et éducation » qui naturellement trouve sa place ici et que je vous livre dans ses grandes lignes.

    Depuis hier et jusqu’à ce soir se tiennent à Paris, au lycée Louis-le-Grand, des « Rencontres autour des langues et cultures de l’Antiquité ». Le ministre y a annoncé la création d’un prix récompensant des initiatives créatives de professeurs de grec et de latin, afin de promouvoir ces enseignements en décrépitude dans les collèges et lycées français (plus d’infos sur http://veille-education.org/).

    Ce prix portera le nom dune femme à la fois illustre et méconnue : Jacqueline de Romilly, éminente spécialiste de la Grèce antique et, entre autres hauts faits, deuxième femme à avoir siégé à lAcadémie française (à partir de 1988), après Marguerite Yourcenar. Cette grande dame sest éteinte en décembre 2010 à lâge de 97 ans, et « le plus bel hommage que nous pouvons lui rendre est de perpétuer la mémoire et l’esprit de son œuvre »a déclaré Luc Chatel. Cest là l’un des objectifs de ce nouveau prix, voulu par le ministre de lÉducation nationale.

    Quant à la question de lutilité de lenseignement de ces langues dans le secondaire, cest là un débat dans lequel je ne me lance pas ici. Jai « fait » du latin, je nai pas le sentiment quil men reste grand-chose, « techniquement parlant » – peut-être au moins mon goût intrinsèque pour létymologie –, mais je suis convaincue de lintérêt intellectuel et culturel de lapprentissage de ces langues anciennes, non seulement parce quelles sont porteuses dhistoire, des origines de notre civilisation, mais aussi parce quelles constituent le fondement de notre langue actuelle.

    Ab origine fidelis

    « Fidèle à ses origines. Ne pas oublier doù lon vient. »