surestimer/sous-estimer et autres sur/sous

Observez ces binômes de mots plus ou moins opposés :

Sous-vêtement / survêtement

Sous-estimer / surestimer

Sous-évaluer / surévaluer

Sous-titrer / surtitrer

Sous-exploité (peu le sont !) / surexploité

Sous-payé / surpayé (certains le sont !)

Voyez comme sous (ici préfixe « supprimable » associé à un second terme indépendant, vêtement, estimer, évaluer...) est pour ainsi dire « suspendu par en dessous » par un trait d’union (mais pas de trait dunion à en dessous…), alors que sur se colle tout naturellement, comme « un objet posé par-dessus »

Eh bien, ça, mesdames et messieurs, c’est une règle sans exception !!! (attention, tout de même, lorsque sous ne peut pas être supprimé, cette règle n’est pas de mise, par exemple dans souscrire ou soustraire.)

Notez par ailleurs que ces mots en sur et sous- ne vont pas toujours par deux.

En effet, l’on peut

sous-entendre mais pas surentendre

surenchérir mais pas sous-enchérir

surtaxer mais pas sous-taxer (dommage !)

surmonter mais pas sous-monter (tant mieux…)

surclasser mais pas sous-classer (tant mieux aussi !)

surligner mais pas sous-… Ah si ! On peut souligner !

Enfin, un dernier pour la route : on peut surélever et aussi soulever (et non sous-élever, heureusement !), quoique dans les deux cas, on va vers le haut !

Voilà pour aujourd'hui. Surtout, souvenez-vous :

le sur se soude

et le sous s’unit !

 

À bientôt !

 

 

 

 

 

 

 

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