culture

  • Les Ponts de Paris la nuit

    • Le 2023-11-20

    Dix ans après mes prestations sur son livre, un client expose son travail sur les grilles de l’Hôtel de Ville à Paris (et m’invite au vernissage !).
    Aussi, quoi de plus légitime à mettre en avant par la mairie de Paris qu’une exceptionnelle série de photographies des ponts de la capitale prises en noir et blanc, la nuit, par un artiste photographe ? Belle reconnaissance. Congratulations Gary Zuercher !

    Exposition à parcourir, donc, et, mieux encore, livre à découvrir (avec un texte sur l’histoire de chaque pont accompagnant ses photos) : Paris s’illumine, Les Ponts de Paris la nuit (réédition, Communic’Art, 2023)

    « Amour, mariages et marches funéraires ; révolution ; tout cela a eu lieu sur les ponts qui traversent la Seine à Paris. L’histoire de ces ponts débute avant la naissance du Christ. En 52 avant J.-C., Jules César conquit Paris. À la naissance de la ville, la population de Paris était concentrée sur l’île de la Cité. Les premiers ponts parisiens servaient à relier l’île aux rives droite et gauche de la Seine. À ce jour, huit ponts relient l’île de la Cité aux rives, et un neuvième mène à l’île Saint-Louis. Le Pont-Neuf, le plus ancien, fut inauguré par Henri IV en 1607. La passerelle Simone de Beauvoir, inaugurée en 2006, est le plus récent, c’est le seul pont parisien honorant une femme. Onze ponts sont classés monument historique.
    Aujourd’hui, trente-cinq ponts franchissent la Seine entre les frontières en amont et en aval du boulevard périphérique. » (Source : site de la mairie de Paris)Gary zuercher

  • Faire sans les anglicismes, c’est possible !

    • Le 2023-11-02

    Le français ne suffit plus pour communiquer en France ! Il faut une touche d’anglais…, on dirait.

    L’anglais est partout, vous en conviendrez.

    D’ailleurs, le dernier hors-série de Courrier international nous explique pourquoi l’UE post-Brexit ne va pas se débarrasser de l’anglais (au grand dam des... Français !) : depuis que l’Angleterre a quitté l’Union, la langue de Shakespeare est non seulement toujours celle que tous connaissent, mais en plus une langue neutre, ne privilégiant aucun pays membre. Il fallait y penser !

    Et comme de bien entendu, l’anglais investit aussi nos institutions (et notre CNI par la même occasion).

    Mais il est aussi :

    ♦ Dans les anglicismes
    Prenez le verbe « spoiler » : avez-vous remarqué qu’on ne le prononce même pas à la française. On devrait dire « spoualer » ! Poilant, non ? Certes, le québécois « divulgâcher » ne fait pas recette en France. Trop long ? Trop artificiel ?

    D’accord, mais alors « faire sens », « être en charge de », « à date » : Pourquoi faire « anglo-moche » quand on peut faire français déjà existant ? « Avoir du sens », « avoir la charge de », « à ce jour »…

    ♦ Dans les noms d’entreprises, d’opérations commerciales… ou sanitaires (My French Bank – prix de la Carpette anglaise 2019 –, les French Days, le pass sanitaire…) Sans commentaires !

    ♦ Dans nos raccourcis SMS
    À ce propos, sachez que LOL est désormais démodé ; écrivez plutôt : IJBOL (WTF ? Lisez l’article de Laure Corromines pour L’ADN : https://lnkd.in/euKprfTv.)

    ♦ Dans la publicité
    La Coupe du monde de rugby vient de se terminer en France, ça ne vous aura pas échappé. Mais saviez-vous que la place de la Concorde, à Paris, est devenue pour l’occasion « The place to rugby » ? Non, mais franchement !!!

    Certes, c’est un bon jeu de mots en anglais, et, certes aussi, il s’agit d’un évènement international, mais quid des Français fans de rugby qui ne connaissent pas l’anglais ?
    Et quid des jeux de mots français qu’on aurait pu choisir… à la place ? Je tente l’exercice : « Le rugby a trouvé sa place. » « Faites place au rugby. » « Le rugby se fait une place. » Et j’en passe.

    En tout cas, quand je vois la dernière publicité de la SNCF pour le trajet Paris-Lyon, je me dis : « En voilà, une pub qu’elle est ‟francement” audacieuse ! »

    Je vous l’accorde, c’est aussi une publicité clin d’œil aux initiés qui interpelle tous les autres, MAIS, non seulement sans anglais à l’horizon, et en plus avec un joli jeu de mots introduisant une référence culturelle bien française, régionale même, tellement régionale qu’il faut connaître la définition lyonnaise d’un « bouchon » pour apprécier la performance à sa juste valeur.



    Une mise au point pour finir : J’adore la langue anglaise, et notamment son pouvoir de concision. Et je n’ai rien contre les influences entre langues, bien au contraire. Ce sont les adoptions abusives et/ou inutiles que je déplore...

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