éditeurs

  • Dicos nouveaux

    • Le 2015-08-03

    Les dictionnaires nouveaux sont arrivés ! Le Petit Robert et Le Petit Larousse, édition 2016, sont parus en mai dernier, en avance sur leur temps comme à leur habitude, et tentant de rester à la page en intégrant comme chaque année un florilège de mots nouveaux…, dont le choix en laissera perplexe plus d’un.

    Notre langue évolue avec son temps aussi, certes, mais beuh pour « marijuana » et mémériser pour « vieillir l’apparence d’une femme » nécessitaient-ils vraiment une pérennisation lexicale ? Les expressions « tendu comme un string » ou « maquillée comme un camion volé » sont-elles vraiment devenues indispensables à notre culture linguistique ?

    D’ailleurs, c’est drôle, parmi les nouveaux venus, les quelques mots mis en avant sur http://www.linternaute.com/actualite/societe/1230509-nouveaux-mots-du-dico-2016/ (par exemple) et sur le site du Petit Robert (http://www.lerobert.com/le-robert-illustre/les-mots-nouveaux.php) ne sont pas du tout les mêmes. À croire que l’éditeur lui-même n’assume pas certains de ses choix… Encore plus drôle, sur le site du Petit Robert, parmi les mots nouveaux figure l’anglicisme big data, sa définition et… la recommandation « officielle » pour exprimer cette notion : mégadonnées !

    Je suis fidèle au Petit Larousse et me procure la dernière édition tous les trois ou quatre ans, histoire de rester moi-même à la page. Cette année, mon tout nouveau dictionnaire arbore fièrement une jolie carte dorée me donnant accès à une version Internet du Larousse 2016. Chouette, chouette ! Moi qui suis adepte de la version gratuite en ligne pour mes recherches rapides, mais qui dois régulièrement retourner à mon bon gros pavé, me voilà emballée par une version actualisée directement à portée de clavier. Je m’empresse donc d’activer mon dictionnaire Internet et bien sûr de le tester…

    Quelle déception ! Côté dictionnaire, les mots nouveaux n’y sont pas et je ne trouve aucune plus-value par rapport à la version gratuite en ligne accessible à tous. C’est d’ailleurs, je le suspecte, exactement la même version. Côté conjugateur, apparemment rien de nouveau non plus : il ne sait pas conjuguer « mémériser ». Côté encyclopédie, c’est pire. Une suite de dossiers à consulter, classés par thèmes, mais aucune possibilité de recherche par mot-clé, ce qui limite grandement son utilité, la version gratuite étant bien meilleure pour cela.

    Je trouve finalement un intérêt à ce « webdictionnaire » (!) : les documents vidéo, quasi absents du Larousse en ligne. Il faut cependant parcourir la liste chronologique pour y trouver un sujet en particulier, car, là encore, pas de recherche par mot-clé. C’est très dommage.

    En bref, grande déception quant à la petite carte dorée de mon nouveau dictionnaire, mais quelle importance ? De toute façon, c’est bien ma version papier que je voulais actualiser. Me voilà équipée pour trois nouvelles années !

  • Bonnes rentrées !

    C’est la rentrée ; me voici de retour sur mon petit coin de toile.

    Pourquoi ai-je mis un pluriel à rentrée ? Parce que deux rentrées bien différentes m’occupent l’esprit actuellement…

    Tout d’abord, la rentrée scolaire ! Et je souhaite une bonne rentrée scolaire à tous les enfants, enseignants et parents ! En particulier, que cette nouvelle année soit pour tous nos petits et grands élèves français une année riche de découvertes orthographiques.

    « Oh ! Toutes les façons d’écrire [o] !

    – Ah ! C’est pour ça qu’on écrit hippodrome mais hypothèse… !

    – Eh ! On a le droit d’écrire ognon sans i maintenant ! »

    Que de découvertes en perspective ! Et si l’on imaginait l’apprentissage des règles d’orthographe comme une chasse aux trésors de notre langue ?

    Qu’on se le dise, la langue française n’est pas la plus difficile du monde. Certes, notre orthographe pose (trop ?) souvent des problèmes, mais, après tout, les Anglais ont bien leurs verbes irréguliers, et les Allemands, leurs déclinaisons ! Sans parler des milliers d’idéogrammes des Chinois…

    Vous voyez ce que je veux dire ?

    Parlons livres, maintenant. Je souhaite à tous les amateurs de lecture une belle rentrée littéraire. Pensez donc, six cent quarante-six romans sont annoncés ! Des auteurs français, des étrangers traduits, les candidats aux prix de l’automne et les autres. Beaucoup de pixels coulent sur la toile à propos de telle statistique défavorable à la littérature française ou de tel auteur incontournable, de cette préliste du Goncourt sans les favoris (les favoris de qui, au fait ?), ou de la qualité d’un livre en fonction de la « qualité » de son auteur.

    Fi de tout cela ! Ce qui prime, n’est-ce pas le plaisir personnel de la lecture ? Alors que chacun, à sa façon, fasse sa sélection et se délecte de mots et d’images, de lignes et de pages, d’histoires vraies et de non moins vraies fictions.

    On n’est pas obligés d’aimer ce que les autres aiment et de négliger ce que les autres négligent !bibliothecaire-giuseppe-arcimboldo-3.jpg

    Vous voyez ce que je veux dire ?

     Alors, cher lecteur, bonnes rentrées !

     

    Question subsidiaire : savez-vous combien de livres, destinés aux adultes (hors livres scolaires, donc), sont parus ou paraissent en cette rentrée littéraire (entre le 1er août et le 1er novembre) et ayant pour sujet l’orthographe ? QUINZE* ! Sans commentaire...

    *Source : Electre

    Illustration : Le Bibliothécaire, Guiseppe Arcimboldo, 1566.