faute

  • Plecsi, mon beau plexi

    • Le 2023-01-19

    Le pleXiglas ! Depuis la pandémie, plus ou moins épais, plus ou moins stables, toujours transparents (par définition), les écrans de plexiglas sont partout, entre eux et nous.


    Mais qu’est-ce donc, exactement, le plexiglas ?
     
    Voyons quelques définitions proposées par les dictionnaires :
     
    Larousse en ligne : nom d’un poly(méthacrylate de méthyle). (nom déposé)
     
    Le Robert en ligne : plastique dur transparent imitant le verre. (nom déposé)
     
    Académie française :
    XXe siècle. Emprunté de l’allemand Plexiglas, nom déposé, lui-même formé de plexi‑, tiré du latin plectere, « courber, tourner, tordre », et de l’allemand Glas, « verre ».
    Résine synthétique qui, sous l’effet de la chaleur, devient transparente et incassable, et sert à la fabrication de divers objets. 
     
     
    Chacun son style... ! Chacun mémorisera la définition de son choix… Mais autant mémoriser avec l’orthographe de ce nom masculin issu d’un nom de marque. (De ces 3 dictionnaires, seul Larousse demande le P majuscule.)
     
    Et voici la minute « figure de style » : un nom propre employé à la place d’un nom commun – et devenu un nom commun –, c’est une antonomase. Vous savez ? comme pour « poubelle », « frigidaire », ou encore « formica ».
     
    En bref, le plexiglas, de son petit nom le « plexi », et non le « plecsi », est donc étymologiquement un « verre malléable », et il est plus que jamais incontournable (par mesure d’hygiène, s’entend).
     
    (photo prise non loin de chez moi...)

     

    Plecsi faute d orthographe

  • De l’utilité de compter les espaces comme des caractères...

    • Le 2019-06-24

    Un internaute me demande pourquoi compter les espaces comme des caractères dans la correction professionnelle, et « comment peut-on faire des fautes d’espace ? »...

    C’est l’occasion de faire le point sur la question. Car, de fait, une part non négligeable de mon temps de correction est passée à corriger… le vide !

    Eh oui ! Il y a effectivement plusieurs types d’erreurs possibles concernant les espaces, lesquelles* font partie, rappelons-le, des caractères dits « non imprimables », comme les retours à la ligne.

    Voici quelques exemples de corrections nécessaires sur les espaces.

       ♦ Pour commencer, la très classique double espace. Une espace en trop entre deux mots, c’est une intervention du correcteur.

       ♦ Deuxièmement, les oublis de traits d’union dans les mots composés : vis à vis, c’est à dire, un New Yorkais… Ce sont autant d’espaces à « combler », donc nécessitant une correction.

       ♦ Enfin, l’espace insécable… obligatoire, par exemple, avant un signe de ponctuation dite « haute » (:;!?) ou entre un nombre et le symbole d’une unité de mesure (10 min, 3 kg, 1 000 €, 23 %…). Cette espace empêche ladite ponctuation ou le symbole d’être séparé en fin de ligne de ce qui le précède. Beaucoup de vérifications et de corrections en la matière !

     CQFD ! Voilà pourquoi il n’est pas saugrenu, et encore moins opportuniste, de facturer les espaces comme tous les autres caractères lors d’une correction orthographique !

    NB : sachez que la langue française distingue en réalité trois types d’espaces :

       ♦  l’« espace mots justifiante », espace « normale » et qui, dans un texte justifié, varie en largeur en fonction du nombre de mots sur chaque ligne ;

       ♦  l’« espace mots insécable », de largeur fixe et empêchant, donc, un mot ou un caractère (guillemets, deux-points) d’être séparé en fin de ligne du mot qui le précède (ou qui lui succède, dans le cas du guillemet ouvrant) ;

       ♦  l’« espace fine insécable », qui précède les ponctuations hautes autres que le deux-points (;!?). En pratique, avec les logiciels de traitement de texte, aujourd’hui, l’espace fine n’est pas facilement intégrable et est le plus souvent remplacée par une espace mots insécable.

    *le mot « espace » est féminin en typographie.

    Plus d’infos dans le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, 2002, Imprimerie nationale