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  • Le syndrome du Schtroumpf

    • Le 2024-02-26

    Vous avez mal au coccice ?
    Vous souffrez du syndrome du Schtroumpf !Les schtroumpfs lombard tome 18 docteur schtroumpf 1

    Comme, j’en suis sûre, pas loin de 100 % des Français !

    Bon d’accord, c’est une supposition, je n’ai pas fait d’enquête.

    Et puis, je sais, certains pourraient s’empresser de me faire remarquer que j’ai fait une faute d’orthographe. Je le sais aussi, c’est l’idée. On écrit bien « coccyx », avec x comme dans « dix ».

    Quel rapport avec les Schtroumpfs ?
    Ce que j’appelle le « syndrome du Schtroumpf », c’est cet abîme d’indécision orthographique dans lequel on peut plonger parfois au moment de mettre par écrit un mot que l’on

    - connaît (a priori) par cœur,
    - utilise (sans y penser) à l’oral et…
    - ne sait (finalement peut-être) pas écrire !

    Comme… « Chtroumf » !

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  • De l’utilité de compter les espaces comme des caractères...

    • Le 2019-06-24

    Un internaute me demande pourquoi compter les espaces comme des caractères dans la correction professionnelle, et « comment peut-on faire des fautes d’espace ? »...

    C’est l’occasion de faire le point sur la question. Car, de fait, une part non négligeable de mon temps de correction est passée à corriger… le vide !

    Eh oui ! Il y a effectivement plusieurs types d’erreurs possibles concernant les espaces, lesquelles* font partie, rappelons-le, des caractères dits « non imprimables », comme les retours à la ligne.

    Voici quelques exemples de corrections nécessaires sur les espaces.

       ♦ Pour commencer, la très classique double espace. Une espace en trop entre deux mots, c’est une intervention du correcteur.

       ♦ Deuxièmement, les oublis de traits d’union dans les mots composés : vis à vis, c’est à dire, un New Yorkais… Ce sont autant d’espaces à « combler », donc nécessitant une correction.

       ♦ Enfin, l’espace insécable… obligatoire, par exemple, avant un signe de ponctuation dite « haute » (:;!?) ou entre un nombre et le symbole d’une unité de mesure (10 min, 3 kg, 1 000 €, 23 %…). Cette espace empêche ladite ponctuation ou le symbole d’être séparé en fin de ligne de ce qui le précède. Beaucoup de vérifications et de corrections en la matière !

     CQFD ! Voilà pourquoi il n’est pas saugrenu, et encore moins opportuniste, de facturer les espaces comme tous les autres caractères lors d’une correction orthographique !

    NB : sachez que la langue française distingue en réalité trois types d’espaces :

       ♦  l’« espace mots justifiante », espace « normale » et qui, dans un texte justifié, varie en largeur en fonction du nombre de mots sur chaque ligne ;

       ♦  l’« espace mots insécable », de largeur fixe et empêchant, donc, un mot ou un caractère (guillemets, deux-points) d’être séparé en fin de ligne du mot qui le précède (ou qui lui succède, dans le cas du guillemet ouvrant) ;

       ♦  l’« espace fine insécable », qui précède les ponctuations hautes autres que le deux-points (;!?). En pratique, avec les logiciels de traitement de texte, aujourd’hui, l’espace fine n’est pas facilement intégrable et est le plus souvent remplacée par une espace mots insécable.

    *le mot « espace » est féminin en typographie.

    Plus d’infos dans le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, 2002, Imprimerie nationale